Problématique :
Ce document de recherche se concentre sur l'impact environnemental de l'utilisation de systèmes d'intelligence artificielle (IA) pour les tâches d'écriture et d'illustration, par rapport à l'impact de l'exécution de ces mêmes tâches par des humains.
Points clés :
- Comparaison entre les émissions de l'IA et celles des humains: Lorsque l'IA effectue des tâches d'écriture ou d'illustration, elle génère beaucoup moins d'émissions de CO2e que les humains effectuant des tâches similaires.
- Quantification des émissions: L'entraînement de modèles tels que GPT-3 et BLOOM, ainsi que les émissions par requête sont analysées. Par exemple, l'entraînement du GPT-3 produit environ 552 tonnes de CO2e.
- Considérations supplémentaires: L'étude reconnaît que les impacts sociaux tels que les suppressions d'emplois, la légalité et les effets de rebond ne sont pas pris en compte dans cette analyse.
- Substituabilité non complète de l'IA: L'étude souligne que l'IA ne remplace pas toutes les tâches humaines et que la collaboration entre l'IA et les humains peut être plus avantageuse.
Méthodologie :
- Analyse quantitative:
Les chercheurs ont effectué une analyse quantitative sur la base de données publiées précédemment concernant les impacts environnementaux des systèmes d'IA et des activités humaines.
- Calcul des émissions de l'IA: Ils ont pris en compte les coûts de formation des modèles (amortis sur de nombreuses requêtes) et les émissions par requête pour l'IA.
- Estimation des émissions humaines: Pour l'activité humaine, ils ont utilisé les émissions annuelles moyennes par personne et les ont adaptées aux tâches spécifiques d'écriture et d'illustration.
- Comparaison directe: Ils ont comparé ces données pour obtenir un ratio direct entre les émissions d'IA et les émissions humaines pour les mêmes tâches.
Chiffres clés :
- Entraînement GPT-3 : Produit environ 552 tonnes métriques de CO2e.
- Chat GPT : Environ 2,2 grammes de CO2e par requête (y compris la formation et l'exploitation).
- FLORAISON : Environ 1,6 gramme de CO2e par requête.
- Écriture humaine : Entre 180 et 1427 grammes de CO2e par page.
- Illustration humaine : Entre 690 et 5500 grammes de CO2e par image.
- Impact environnemental moindre pour l'IA: Actuellement, l'utilisation de l'IA pour certaines tâches importantes est beaucoup moins polluante que les mêmes tâches effectuées par des humains.
- Considérations futures: Il est essentiel de surveiller l'évolution de l'impact environnemental de l'IA et de ses applications, surtout en relation avec les évolutions technologiques et sociétales.
- Collaboration IA-Humain: Les auteurs préconisent une approche collaborative entre l'IA et les humains, maximisant les forces de chaque entité pour une efficacité et une durabilité accrues.
En résumé, ce papier souligne l'importance de considérer l'IA non seulement comme un outil puissant mais aussi comme une option potentiellement plus écologique pour certaines activités, tout en mettant en garde contre les effets secondaires sociaux et légaux potentiels.